treizieme siecle |
GILBERT de BERNEVILLE
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Originaire comme son surnom l'indique, Gilbert de
Berneville (Pas de Calais). Parait avoir appartenu dès avant 1250 au Puy d'Arras et à la confrérie des jongleurs et bourgeois de cette ville, non sans fréquenter les cours seigneuriales du nord de la France, et notamment celle de Brabant. |
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C'est moi, dolent, qui chante pour vous :
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COLIN MUSET
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Il est probable que ce ménestrel actif au deuxième tiers
du XIII siècle est originaire de la Champagne. Son nom sans doute un pseudonyme, est emblématique d’un poète qui construit son personnage avec une verve à la fois vive et fantasque et dont l’art est très sur et parsemé de négligences : Colin Muset prends ses distances avec la forme et les clichés du lyrisme courtois. |
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L’hiver, je suis fâché s’il a autant duré,
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THIBAUT de CHAMPAGNE |
Arrière petit fils d'Aliénor d'Aquitaine et petit fils de Marie de champagne, le comte Thibault IV passe une partie de son enfance à la cour du roi Philippe Auguste. Il devient roi de Navarre en 1234 . Politique, versatile mais fin lettré, trouvère estimé de son vivant, il laisse 71 pièces lyriques, dont 37 chanson d'amour. |
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L'autre jour, en me promenant
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GUIOT de DIJON
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Ce trouvère bourguignon, protégé par plusieurs familles seigneuriales de la Champagne méridionale, fut actif durant le premier tiers du XIII e siècle. Sur les 23 chansons qui lui sont attribuées dans les manuscrits médiévaux, 6 paraissent d’attribution certaine. | ||
Si je chante c’est pour mon cœur
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Adam de La Halle (ne au milieu du treizieme) |
Né
vers le milieu du XIIIè s., Adam de La Halle, dit aussi Adam Le Bossu, était
le fils de "maistre Henri", commis à l'échevinat, autrement
dit employé de mairie. |
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Au repairier en la douche contree Ou je men cuer laissai au departir Est ma douche dolours renouvelee Qui ne mi laist de chanter plus tenir. Puis que d'un seul souvenir Jolis estre aillours soloie, Pour coi chi ne le seroie Ou je sai et voi cheli Qui me tient joli ? On dist que point n'ai maniere muee Pour le revel qui me plaist a sievir ; Selonc sen mal et selonc se pensee Se doit amans deduire et maintenir. Comment porroit cuers sentir Si douch mal sans estre en joie ? Car dou pis c'Amours envoie, Ch'est c'on desire merchi, Et il m'est ensi. Mais tant me plaist cheste painne et agree Que je le prench a savour de goïr ; On prent en gré le cose presentee Selon le lieu dont on le voit venir : Si doi en gré recueillir Mon mal, car miex m'i emploie Que se d'autre amés estoie, N'onques mais nus ne senti Mal si congoï. Dame gentiex, de tout le mont amee Pour vo bonté qui ne puet amenrir, Douche, amoureuse ymage desirree, Daigniés me en vo serviche retenir ! Je ne quier autre merir Ne penser ne l'oseroie, Qu'encor m'est avis que soie Trop peu sousfissans d'estre y, S'Amours n'est pour mi En vo gent cors ou Franquise est moustree En vos vairs ex rians a l'entrouvrir, Seant en une face colouree Dont je ne puis iex et cuer espanir, Ains vous voi de tel desir Et si m 'entente i emploie C'avis m'est que je ne voie Adont chiel ne terre, si Me sench je ravi. Cançon, je t'envoieroie U ma dame est, se j'osoie ; Mais le cuer n'ai si hardi : Amours ! Donnés li !
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A retourner à la douce contrée Où, en partant, laissai mon coeur, Ma douce douleur est recommencée, Qui m'empêche de me retenir de chanter. Puisque par un seul souvenir Je vivais ailleurs plein d'entrain, Pourquoi ne le serai-je ici Où je la sais et la vois, celle Qui me rend ardent ? On dit que ma manière est inchangée Pour la fête qu'il m'est agréable de faire ; Selon son mal et selon sa pensée, L'amant doit se distraire et se comporter. Un coeur pourrait-il ressentir Un si doux mal sans être en joie ? Car au pis, ce qu'Amour envoie, C'est le désir de la pitié : C'est ainsi pour moi. Cette peine me plait et m'agrée tant Qu'elle prend pour moi la saveur du plaisir ; On prend en gré la chose présentée Selon l'endroit d'où on la voit venir : Je dois en gré recevoir Mon mal : j'y suis mieux engagé Que si j'étais aimé d'une autre, Et jamais nul ne ressentit Un mal si bien accueilli. Dame noble aimée de tout le monde Pour votre valeur qui ne peut faiblir Douce idole attirante et désirée, Daignez me retenir à votre service ! Je ne cherche pas d'autres récompense Et je n'oserai y penser : Car il me semble même que je suis Fort peu digne d'y figurer, Si Amour n'est pas pour moi, En votre corps gracieux où Noblesse paraît En vos yeux vifs et riants, quand ils s'entrouvrent, Régnant sur un visage coloré Dont je ne peux priver mon coeur et mes yeux ; Au contraire , je vous vois avec un tel désir Et j'y mets tant mon attention Qu'il me semble plutôt ne voir Alors ni ciel ni terre, tant Je me sens ravi. Chanson, c'est moi qui t'enverrais Où est ma dame , si je l'osais. Mais je n'ai pas le coeur si hardi : Amour ! Donnez-la lui ! |
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Boine amourette (rondeau XIV)
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Li dous regard de ma Dame (rondeau II) Li dous regars de ma Dame Me fait esperer merchi. Diex gard son gent cor de blasme, Li dous regars de ma Dame. Je ne vi onques par m'ame Dame de plus plaisant que li. Li dous regars de ma Dame Me fait esperer merchi. Fi maris de vostre amour (rondeau VI) Fi maris de vostre amour Car j'ai ami Biau et de noble atour, Fi maris de vostre amour, Il me sert et nuit et jour, Pour che l'aim chi. Fi maris de vostre amour Car j'ai ami. Or est Baiars en la pasture (rondeau IX) Or est Baiars en la pasture, Hure, Des deus piés defferés. Il porte souef l'ambleure, Or est Baiars en la pasture, Avoir li ferai couverture Au repairier des prés. Or est Baiars en la pasture, Hure, Des deus piés defferés. |
Rutebeuf |
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Contre le temps qu'arbre défeuille, Ce pèse moi.
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Chanson de toile Lou samedi a soir fat la semainne.
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Dernière mise à jour : samedi 09 décembre 2006